dimanche 30 juin 2013

Conseil : Descendre un escalier

Certes les escaliers ne se trouvent pas à chaque détours de monotraces, cependant certains parcours en comportent, et la course du roc ruelle également. Alors pourquoi ne pas apprendre à les passer?!


Pour apprendre, choisir un escalier court ( 3/4 marches). Si vous êtes du type " no fear, no brain", vous pouvez attaquer n'importe quelle longueur! En effet, le plus dur est encore de se lancer, autant minimiser le dénivelé! Lisez le post http://techniquevtt.blogspot.fr/2013/06/conseil-la-confiance-en-soi-caractere.html si vous avez des difficultés à vous lancer.

Faites un rapide tour de l'escalier à pied pour évaluer sa pente et d'éventuelles difficultés ( dernière marche plus haute...). Si possible, évitez les escaliers glissant en marbre etc.


Présentez vous perpendiculairement aux marches, debout sur les pédales, à une vitesse régulière d'une dizaine de kilomètres/heure. Vos bras sont détendus et votre regard se porte sur la première marche.

A l'approche de la descente, vous pouvez voir les autres marches, regardez la dernière, ou légèrement en avant de celle-ci. Reculez vous sur le vélo. Vos bras se tendent légèrement. Vos fesses passent derrière la selle. Vous vous aplatissez sur le vélo, comme si vous abordiez une descente particulièrement pentue ou une marche. Mettez vos pédales à l'horizontale, pied d'appel en avant.

Le vélo commence à basculer sur la première marche. NE FREINEZ PAS!Laissez descendre, le vélo va prendre de la vitesse. Préparez vous à amortir le retour sur sol plat avec les bras.

Amortissez le retour sur sol plat. Avancez vous sur le vélo pour reprendre une position normale. Portez loin votre regard . Freinez.


Aides :
Aller vite permet de minimiser l'effet "marches après marches". Prendre un escalier à 30 km/h, c'est presque comme prendre une descente normale avec la même pente.
Privilégiez une adhérence maximum avec des pneus qui se déforment bien pour "enrouler" les marches ( à savoir qui se déforme bien sur les arrêtes).
Le freinage est énormément dégradé sur les escaliers: vous êtes en descente et vos pneus décollent d'une marche à l'autre. Freiner est délicat et demande une faible pression sur les freins pour éviter de bloquer une roue. De fait, évitez de rentrer dans un escalier rapidement si vous savez qu'a la sortie il vous faut très rapidement tourner.

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vendredi 28 juin 2013

Conseil: attaquer un virage relevé en cutty

Peu de choses dans cet article qui se base sur trois autres articles :
http://techniquevtt.blogspot.fr/2013/06/conseil-attaquer-un-virage-releve-en.html
http://techniquevtt.blogspot.fr/2013/06/les-cutties.html
http://techniquevtt.blogspot.fr/2013/06/conseilplacer-sa-roue-arriere-en.html

Enchaînement logique lorsqu'on maîtrise l'approche des virages relevés en dérapage, on souhaite les passer sans même freiner. Si vous négociez déjà bien vos cutties, aucune difficulté insurmontable à l'horizon! Cuttez au bon moment ( encore plus important de bien gérer le coup de bassin puisque la reprise du grip est brutale contre un appui et risque de vous projeter à l'extérieur si vous n'êtes pas vraiment prêt). Une manière d'amortir le choc est de se pencher lors du cutty. Une bonne maîtrise et quelques égratignures ou pizzas seront à prévoir.

La technique ultime sera de faire partir également la roue avant pour arriver en glissade totale sur la partie relevée. Vous pourrez alors arriver littéralement à tombeau ouvert avec l'adrénaline qui va avec.
Par expérience personnelle j'ai toujours un peu d'appréhension après avoir cutté et tout fait glisser car bien souvent la chute n'est pas loin et il faut parfois sortir le pied pour éviter de finir par terre. L'optimisme a un prix.

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Conseil: attaquer un virage relevé en dérapage

Pourquoi attaquer un virage relevé en dérapage alors que l'on peut le faire en grip me direz vous?

Tout simplement car le terme "virage relevé" signifie qu'une partie du virage comporte une partie assimilable à un virage relevé. Sur un virage où la partie est continue et débute avant le virage, on ne se pose pas de questions et on utilise la méthode simple de passage en grip.  Seulement si cette partie n'est pas continue, intervient tôt ou tard dans le virage, il est moins aisé de tout passer en grip car il y aura un moment où le virage va redevenir plat... forcément à haute vitesse ça donne une belle sortie en perspective.
Attaquer le virage comme un virage à plat peut être une technique mais celle-ci va vous ralentir dans la majorité des cas. On adopte donc la solution  du passage de virage relevé en dérapage.



Ci-dessus, quelques configurations possibles.
En haut à gauche: plusieurs appuis ponctuels.
En haut à droite, une brusque cassure dans la courbe, qui rend impossible un passage à haute vitesse en grip.
En bas à gauche, le virage n'est relevé qu'au début du virage: passage type virage plat à prévoir!
En bas à droite, le virage n'est relevé que sur la sortie du virage.

La même technique est applicable sur les 3 situations ci-dessus. A savoir : faire glisser sa roue arrière ( voir aussi l'avant pour les plus téméraires) pour débuter le virage et l'arrêter sur la partie relevée pour brusquement changer de direction.

Comment faire?
Lisez : http://techniquevtt.blogspot.fr/2013/06/conseilplacer-sa-roue-arriere-en.html
Le but sera ici d'utiliser les indications du lien ci dessus pour faire glisser l'arrière pile sur le virage relevé pour arrêter le vélo. Les gestes doivent être plus brusques car vous arriverez parfois pratiquement à la perpendiculaire du virage relevé et il vous faudra tourner la roue avant rapidement. Sachez également que le choc peut être assez conséquent, surtout si vous arrivez vite!Vous allez donc devoir également amortir le choc avec les bras et les jambes en pompant ( et gagner de la vitesse en pompant justement!voir:http://techniquevtt.blogspot.fr/2013/06/conseil-apprendre-pomper.html). Regardez ci-dessous les trajectoire de la roue avant ( rose) et arrière (bleue).

En haut à gauche: au moins deux appuis bien déterminés, des touffes d'herbes par exemple. Le virage se décompose en deux petits virages. Vous stoppez la roue arrière contre le premier appui mais votre roue avant n'a pas encore l'appui. Vous devez alors prendre une trajectoire en ligne droite vers le second point pour utiliser le petit morceau relevé pour donner un coup de guidon qui vous enverra vers la sortie du virage ( ou le prochain appui sur lequel vous placerez un autre coup de guidon ).

En haut à droite, pas de difficulté: vous arrivez en dérapage contrôlé pour vous mettre parallèle à l'appui lorsque vous arrivez dessus. Encaissez le coup de pompez pour sortir du virage à toute vitesse! Vous avez pris un virage en angle droit

En bas à droite, ce virage s'apparente à celui du dessus, sauf que l'angle est moins ouvert. Vous pouvez décider de l'attaquer presque comme si il était totalement relevé. Faites légèrement glisser l'arrière et terminez sur un virage relevé grip normal. Vous pouvez également pomper dans le virage une fois que vous êtes en grip.

Cette technique doit amener un gain de temps, n’espérez pas gagner du temps si vous ne la maîtrisez pas à 100%. Le freinage doit être tardif, ne faites pas 3 ou 4 mètres de dérapage, un ou deux suffisent. Gonflez bien vos pneus, ils s'écrasent beaucoup lors des impacts. Attention particulièrement à ne pas déjanter!


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jeudi 27 juin 2013

Les cutties

Cut cut cut !

Particulièrement utilisée en descente, cette technique permet de faire glisser l'arrière sans même utiliser ses freins! Gain de temps appréciable à l'horizon et plantage de celui qui vous suis sans maîtriser son vélo!

Le principe est simple: dépasser les limites d'adhérence latérales de votre pneu arrière en donnant un coup de rein comme si vous coupiez le sol !


Avant le virage: légèrement en arrière, debout sur les pédales, pied d'appel en avant vous arrivez à la même vitesse que la normale mais vous n'allez pas freiner comme à votre habitude pour déraper (http://techniquevtt.blogspot.fr/2013/06/conseilplacer-sa-roue-arriere-en.html).

En arrivant dans la courbe: donnez un ENORME coup de rein de manière à faire déraper l'arrière. Selon le cas vous pouvez vous aider en gardant soit les pédales à l'horizontale, soit en appuyant du côté du virage avec votre pied pour augmenter le dérapage ( geste contraire en passage en grip). Le coup de rein doit être dosé en fonction de la courbe et du revêtement. En effet, là ou vous arrêtez un dérapage en relâchant les freins, vous n'avez rien à relâcher lors d'un cutty. Un dosage incorrect dans un virage pris sans marge vous enverra dans le décors et vous fera perdre du temps et peut être quelques dents. Vous DEVEZ analyser exactement le contexte pour gérer votre cutty au mieux et reprendre le grip au moment voulu! N'oubliez pas que vous allez encore plus vite lorsque vous exécutez des cutties, et donc que chaque erreur a des répercussions plus graves.


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Conseil:Placer sa roue arrière en dérapant

Déraper n'est certes pas le meilleur moyen de freiner; c'est en revanche une méthode géniale pour placer sa roue arrière dans la bonne trajectoire, surtout sur sol glissant avec une adhérence réduite. De plus, savoir déraper peut vous aider à vous sortir de situations fâcheuses.

Lexique :

Long slide: glissade de la roue d'un côté. Effet: le vélo à tendance à tourner sur la roue avant, la roue arrière balaye. C'est le dérapage de base, celui qui vous permet quand vous le faites dans une flaque, d'asperger vos amis.

Appel/contre appel ou Feint: enchaînement de 2 feints: d'un côté, puis de l'autre en se servant du transfert de charge pour augmenter l'angle de dérapage de la roue arrière par rapport à l'avant sur le second.

Manji: enchaînement de plusieurs feints :  Il est principalement utile à haute vitesse et pour apprendre à bien maîtriser l'appel contre appel.

Transfert de charge : déplacement du centre d'inertie de l'ensemble pilote/vélo aboutissant à un changement d'adhérence de l'avant ou l'arrière.

FB : frein avant

BB: frein arrière

contre braquage: tourner à droite pour aller à gauche



Ok pour le lexique? Passons à la pratique. Nous débuterons par les exercices permettant d'apprendre à bien déraper, ensuite nous nous pencherons sur un certain nombre de situations auxquelles ces techniques pourront être adaptées.


Positionnement: pied d'appel en avant en mesure du possible, debout sur les pédales.


Gérer un long slide et un transfert de charge:
Commencez par trouver un terrain plat peu adhérent ( gravillons ) .  Le premier exercice est en somme très simple: arriver à faire déraper sa roue en ligne droite.  Prenez de la vitesse et freinez BB en cherchant à sentir l'instant où votre roue se bloque. Vous avez réussi votre premier dérapage!
Maintenant nous allons travailler le transfert de charge pour faciliter le dérapage de l'arrière. Toujours en ligne droite, donnez un léger coup FB pour charger l'avant, l'arrière va donc perdre de l'adhérence. BB ensuite pour bloquer la roue. Au fur et à mesure, essayez de garder le transfert actif sur toute la durée du freinage en maintenant de la puissance sur FB ( attention au blocage de roue avant:http://techniquevtt.blogspot.fr/2013/06/si-tu-freine-tes-un-lache-si-tu-ne.html )

Lorsque le dérapage en ligne droite n'a plus de secrets pour vous, attaquez vous au dérapage en virage. Plusieurs déplacements peuvent faire partir votre roue arrière d'un côté ou de l'autre: transfert de charge, coups de reins...
Le plus simple étant le coup de rein. Il va vous falloir donner un coup de votre bassin du côté opposé au virage pour emmener votre roue arrière.

NB: la trajectoire de la roue avant reste droite


Maîtriser un feint:
Le Feint se décompose globalement comme ci dessus à la différence que:
vous donnez d'abord un coup de rein du côté du virage. Lorsque l'angle entre votre roue avant et votre roue arrière est maximum, balancez un grand coup dans l'autre sens et finissez sur un long slide. Une bonne manière de prendre énormément d'angle au contre appel est de freiner FB encore plus fort. NB : la trajectoire de la roue avant reste droite.


Faire un Manji: utilisez la méthode du feint plusieurs fois ( il vous faudra arriver vite). C'est une bonne manière d'apprendre à parfaitement maîtriser le feint.


Utiliser les dérapages pour tourner: utilité du contre braquage.
Lorsque vous souhaitez tourner, la roue avant du vélo doit suivre une trajectoire courbe. Vous allez donc tourner l'avant en même temps que vous exploitez une des techniques décrites ci-dessus. Pour arrêter votre dérapage ou le maintenir à un certain angle, il est nécessaire de savoir contrebraquer.

Ci-dessous la trajectoire verte suggère que l'angle entre la roue avant et arrière reste le même. Le vélo tourne sur la roue avant et fini par faire un 180 ( vous partez en vol plané).
La rouge montre qu'au point 3, le pilote augmente ponctuellement l'angle en donnant un coup sec au guidon et contrebraque afin de ne pas subir le vélo et de l'empêcher de tourner sur lui même. Le pilote passe sans encombres.

Il faut bien noter que par défaut vous simulez un contrebraquage avec un angle pas assez ouvert de part le dérapage de la roue arrière et le virage induit. Dans tous les exercices ci-dessus votre "faux" contrebraquage est idéal tant que la trajectoire de la roue avant est rectiligne. Contrebraquer réellement demande une augmentation de l'angle au niveau du guidon et non grâce aux reins. Le résultat est une tendance à garder la trajectoire de la roue avant "plus droite" que sans le contrebraquage. Voir ci-dessous:

Ces tendances sont notamment observable en voiture: Lorsque vous faites un tête à queue, c'est en général que vous n'avez pas assez contrebraqué ou que vous avez tout simplement écrasé le frein ( ce qui augmente la dérive par transfert de charge comme vu ci-dessus) .


Reprendre le grip : lâchez les freins.




Utilisation des différentes techniques vu ci-dessus.
- virage en angle droit serré: vous arrivez vite et perdrez du temps à passer ce virage en grip. Feint pour arriver dans le virage en ayant déjà la roue avant dans la bonne trajectoire pour repartir.
-virage avec peu d'adhérence: passer au grip aurait vraiment été peu judicieux : glissez donc !
-besoin de tourner fort en dévers à un endroit ou le grip est insuffisant? Le dévers aidera votre roue arrière à glisser!
-besoin de passer une épingle vraiment tordue? Passez donc tout en dérapage
-besoin de faire tourner le vélo avant d'engager un virage en grip? Utilisez donc un petit transfert de masse!



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vendredi 21 juin 2013

Liste effective des pages

Classement par niveau :

-Débutant:
Freiner efficacement:  http://techniquevtt.blogspot.fr/2013/06/si-tu-freine-tes-un-lache-si-tu-ne.html
Utiliser ses vitesses:  http://techniquevtt.blogspot.fr/2013/06/savoir-utiliser-ses-vitesses.html
Adhérence:  http://techniquevtt.blogspot.fr/2013/06/adherence.html
Confiance en soi:  http://techniquevtt.blogspot.fr/2013/06/conseil-la-confiance-en-soi-caractere.html
virage à plat: grip:  http://techniquevtt.blogspot.fr/2013/06/conseils-techniques-virage-plat-grip.html


-Confirmé:
Monter un coup de cul:  http://techniquevtt.blogspot.fr/2013/06/conseil-technique-monter-un-coup-de-cul.html:
Virage revelé grip:  http://techniquevtt.blogspot.fr/2013/06/virage-releve-passage-en-grip-basique.html
Lecture du terrain:  http://techniquevtt.blogspot.fr/2013/06/la-lecture-du-terrain.html
Equilibre:   http://techniquevtt.blogspot.fr/2013/06/quelques-notions-dequilibre.html
Dévers :  http://techniquevtt.blogspot.fr/2013/06/conseil-technique-pour-aborder-un.html





-Pilote:

-Matos:
pédales auto et pédales plates:http://techniquevtt.blogspot.fr/2013/06/pedales-platespedales-automatiques-le.html
un bon vélo:http://techniquevtt.blogspot.fr/2013/06/le-bon-et-le-mauvais-velo.html

conseil: apprendre à pomper

Pour pomper c'est simple: on pousse et on tire et on regarde l'aiguille du mano

Pomper est une méthode très utilisée sur tout ce qui est 4X et autres bmx races. En single speed c'est aussi un moyen efficace pour gagner de la vitesse. Les plus affreux qui roulent en bmx chainless vous montrerons que tout peut être fait au pompage sur une piste aménagée avec une bonne technique ! Pomper, c'est prendre de la vitesse sans se servir de sa transmission, simplement en jouant sur les transferts de charges et le terrain.

Principe:
Le terme "pomper" est issu du mouvement du pilote lors de la réalisation du pompage. Le pilote va faire le même mouvement que s'il utilisait une pompe de vélo avec ses bras.

Une méthode utilisable sur plusieurs configurations:
La méthode de pompage offre le meilleur rendement sur un système constitué d'une courbe( quelque soit le plan ).

NB : Le virage le plus adapté sera un virage relevé. Pomper sur un virage plat n'est pas forcément la meilleure façon d'en sortir vite car pomper cause une forte force centrifuge qui risque de faire glisser les pneus et BAM! c'est la chute...

Technique:
La méthode pour pomper est basée sur un mouvement de flexion extension. A la manière d'un ressort qu'on comprime et relâche en modifiant la direction de la force emmagasinée.

.Avant la courbe: se préparer à la flexion en se levant de la selle, bras légèrement en extension. Le regard se porte vers l'intérieur de la courbe comme si vous vouliez rentrer dans le sol

.A l'entrée de la courbe: phase de compression: vos bras et vos jambes doivent se comprimer à la manière d'un ressort. Si vous allez vite et que la courbe possède un rayon serré, ce geste sera facilité par l'apparition d'une force centrifuge prononcée qui aura tendance à vous coller au vélo.

.Sortie de la courbe: regardez là où vous souhaitez aller. Dans le cas d'une montée, vous allez vous envoler. Si c'est une descente ou un virage, vous allez brusquement accélérer.  Votre corps doit se décomprimer! Tendez vos bras en poussant sur le guidon ( si vous souhaitez vous envoler après une montée, il est nécessaire de tirer le guidon juste après l'extension ). Poussez sur vos jambes!

Utilité du regard : votre regard est en quelque sorte ce qui va décider du changement de direction et du changement de phase.

Comment s'exercer?
La difficulté est de bien savoir à quel moment il faut changer la direction du regard ( et donc changer tout ce qui y est lié). Pratiquer sur une descente est une façon d'apprendre sans se faire peur et de pouvoir observer facilement l'évolution de sa technique. Une cassure du terrain permettant de légèrement faire décoller vos roues est un plus qui facilitera l'apprentissage. Commencez sans pomper pour voir votre façon de passer et vos ressentis. Si vous avez un compteur, il peut être judicieux d'observer votre vitesse à l'entrée et à la sortie de la descente.
Allez-y progressivement en amplifiant le mouvement à chaque passage au fur et à mesure que vous prenez confiance en vous et que vous commencez à sentir les effets du pompage et les instants où vous devez changer d'attitude. Si vous avez un compteur, vous allez voir que votre vitesse de sortie augmente progressivement.
Si vous savez faire un bunny hop. Faites le de manière à retomber dans la courbe. Ceci augmentera encore votre vitesse de sortie.


Apprenez à lire le terrain(http://techniquevtt.blogspot.fr/2013/06/la-lecture-du-terrain.html), chaque courbe est différente et demandera une manière différente de l'aborder. Vos capacités d'adaptation déterminerons votre niveau de pilotage.

Pomper peut être utilisé en complément à la technique de passage d'un virage relevé :http://techniquevtt.blogspot.fr/2013/06/virage-releve-passage-en-grip-basique.html


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jeudi 20 juin 2013

Conseil technique : monter un "coup de cul" ou un "mur"

Les coups de culs, pétards, murs, montées rudes [...] sont des éléments largement représentés dans les sentiers que nous arpentons sur nos vélos. Il est donc plaisant de savoir les passer sans appréhension, d'autant plus que poser le pied à terre peut s'avérer relativement complexe dans certains pétards bien pentus!

Première chose : ne pas se faire surprendre. Arriver sur la plaque dans un coup de cul particulièrement long est la meilleure façon d'être obligé de poser le pied à terre si l'on ne sait pas monter ses pignons rapidement. Comme toujours, si l'on peut anticiper, faisons le ! Longueur, pente, revêtement, difficultés supplémentaires ( arbres, marches, virage, dévers). Apprenez à analyser le terrain (http://techniquevtt.blogspot.fr/2013/06/la-lecture-du-terrain.html) et à choisir la meilleure trajectoire. 

Le terrain connu, vous pouvez efficacement travailler. 

Avant la montée:
préparez vos vitesses : étape déterminante!  
Bien choisir son pignon fera la différence: il faut que votre pédalage soit équilibré sans trop forcer et sans trop mouliner pour vous faire avancer à une vitesse convenable. Evitez de regarder quel pignon est enclenché si vous avez des indicateurs : votre regard doit être tourné vers la difficulté. 
Prenez de la vitesse : l'inerte facilite presque toujours le passage d'un coup de cul.

A l'arrondi:
Amortissez la montée en fléchissant les bras. Levez votre xxx de la selle ( combien de personnes ne le font pas...) et avancer vous vers le guidon au fur et à mesure que la pente augmente, sinon votre roue avant va décoller.

La montée: 
campez vous sur vos bras et cherchez à trouver la position optimale de votre buste pour garder de la motricité et éviter à la roue arrière de glisser. Les adeptes du single speed remarquerons qu'il faut parfois adopter une position très en arrière pour charger la roue et lui éviter de glisser lors du passage du couple à chaque coup de pédale. N'essayez pas de gagner du temps en forçant beaucoup: cela va faire déraper la roue arrière et sera contre productif. La bonne gestion de la puissance passée au sol est déterminante. Cela ne vous vient pas à l'idée d'accélérer très fort dans une montée verglacée en voiture!

le retour à plat :
Lancez le vélo vers l'avant avant de vous poser sur la selle si vous avez du mal à franchir le dernier mètre. Sinon revenez à une position normale de manière à faire le geste contraire à celui de l'arrondi. Soyez souple. Faire glisser la roue arrière après un effort intense n'est pas une façon efficace de préserver vos muscles encore surtendus! C'est à ce moment là que les crampes surviennent alors qu'on les a si bien gérés sur la montée. 

s'entrainer:

Ne voyez pas trop gros au début: une montée sur du bitume à 20 % suffira à vous familiariser à la recherche de la position optimale sur le vélo. Essayez d'aller le plus lentement possible en gardant bien l'équilibre et le regard loin en avant.

Pour l'adhérence, balancez donc quelque pelletées de gravier sur votre montée et essayez de ne pas les faire glisser lors de votre passage. Vous pouvez sur-gonfler votre pneu pour simuler un terrain particulièrement glissant. Balayez après votre entrainement: personne ne doit se blesser en glissant sur les graviers.

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lundi 17 juin 2013

Adhérence

L'adhérence est le phénomène qui va s'opposer au glissement d'une surface sur une autre. C'est une donnée quantifiable. On parle souvent de coefficient d'adhérence pour définir la capacité de s'opposer au glissement dans des cas concrets. En vélo la gomme de votre pneu a un coefficient d'adhérence fixe pour une température fixe. En revanche, le sol va avoir des coefficients d'adhérence très variés de part les différences de revêtement.

L'adhérence vous l'aurez compris va permettre de "transmettre la puissance au sol", de tourner, de freiner. Plus on adhère au sol, plus il est facile de transmettre la puissance, de tourner en virage serré, de ralentir efficacement. Cependant il ne faut pas négliger les frottements liés à cette adhérence: vous avez surement remarqué que lorsque votre roue est dégonflée il est plus dur de pédaler.
Un vélo de route a des pneus gonflés à 7 ou 8 bars en général, la surface sol/pneu est minimale mais suffisante pour éviter le glissement : on peut aller vite sans trop forcer.
Un VTT a des pneus gonflés entre 1,4 et 3 bars en général, la surface de contact avec le sol est plus généreuse et maximise l'adhérence mais vous empêche également d'aller très vite.
Il faut donc faire un choix entre adhérence et rendement. On ne peut pas avoir les deux, tout est histoire de compromis pour atteindre l'adhérence maximale pour un rendement maximal!


On voit donc qu'une manière simple d'augmenter l'adhérence est d'augmenter la surface avec le sol. Comment?

.par dopage matériel:
-augmenter la section de vos pneus ( attention les section annoncée sont différentes selon les constructeurs et les pneus)
-diminuer la pression de vos pneus (à partir d'un moment, le pneus va se tordre, vous avez trop dégonflé! vous risquez en plus le pincement en roulant à basse pression!)
-changer vos pneus pour des gommes tendres ( les gommes tendres s'usent rapidement, attention au budget pneus qui explose. Chez Maxxis les gommes tendres sont en 42A et 62 A pour les normales: plus le nombre diminue, plus on a du souple)
-changer vos pneus pour une carcasse plus souple qui se déformera mieux ( indice en tpi / thread per inch : plus le nombre est élevé, plus on a du pneu avec une carcasse souple qui va privilégier souplesse et rendement, au dessus de 100 tpi on a de très bons pneus mais qui crèvent facilement)
-opter pour un vtt tout suspendu qui va coller la roue arrière au sol.


.au niveau du pilotage:
-par transfert de charge. Déplacer la charge vers l'avant ou l'arrière selon l'endroit où on en a besoin. Plusieurs moyens sont utilisables: coups de freins pour charger l'avant, déplacement du corps vers l'avant ou l'arrière, utilisation de l'énergie cinétique et potentielle
-par abaissement du centre de gravité en se penchant sur le vélo
-par un pédalage rond
-par dosage de la puissance fournie ( pas besoin de sortir 400W si on en fait passer 200 au sol)
-trouver les trajectoires maximisant le coefficient d'adhérence
-apprendre à maîtriser ses glissades

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jeudi 13 juin 2013

Conseil: technique pour aborder un dévers en vtt

La peur de la pente. 
Aborder un dévers est toujours difficile la première fois, surtout si l'on ne sait pas comment s'y prendre! La plupart des gens auront tendance à se rapprocher de la partie haute et s'éloigner de la pente. La plupart des gens vont finir par terre si le dévers se maintient! 

Aborder un dévers : la position à adopter. 
Il est nécessaire de bien comprendre le mécanisme qui permet l'adhérence du vélo dans un dévers. C'est très simple : plus vous avez de surface de pneu en contact avec le sol, plus vous avez d'adhérence et moins vous avez de chance de passer par terre. Comment augmenter votre surface d'appui? Tout simplement en comprimant votre pneu au sol. Appuyez fortement sur le pied au pmb dans la pente, délestez l'autre. Appuyez fort sur le guidon et restez bien au dessus de vote vélo: ne vous déportez pas vers le profil montant. 
Ci dessous à gauche : un pilote qui a peur de la pente et qui se penche vers le profil montant, son centre d'inertie/gravité ne se situe plus au dessus du vélo et crée un bras de levier qui fait tomber le vélo; pire les pneus n'étant plus écrasés, ils glissent dans la pente.
Ci dessous à droite : la position à adopter: pneus écrasés avec un maximum de contact et pilote en équilibre parfait au dessus du vélo, légèrement avancé pour avoir une répartition des masses de 50/50.

Pédaler dans un dévers doit satisfaire à la position de l'image de droite : maximiser l'adhérence sous peine de glissades intempestives. Tant qu'on est pas dans un dévers trop pentu, on peut donc pédaler avec une bonne gestion de son équilibre et de celui de son vélo. 

Ne pas faire :adopter le même type de pilotage que sur sol plat. En dévers, tout doit être fait avec plus de légèreté et de précision que sur sol plat : les roues se bloquent plus facilement suite à freinage, les virages doivent être pris avec moins de vitesse. Il faut imaginer rouler sur de la glace: des gestes brusques vous emmèneront au sol tandis qu'un pilotage léger vous fera tenir. Attention particulièrement aux freinages de la roue arrière trop appuyés qui vous feront faire un spin des plus spectaculaires si vous ne savez pas gérer le survirage!

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Conseil: la confiance en soi, caractère du fou du guidon

La confiance en soi, dans n'importe quelle discipline, est un caractère qui va différencier deux personnes de niveau globalement égal: celle qui aura l'appréhension et celle qui "saura".

Pour moi à vtt on ne fait qu'un avec son vélo. C'est pourquoi quand je parle de la confiance en soi, ce sera toujours la confiance en ses capacités et aussi celles de son vélo.

Faire confiance en son vélo c'est le connaitre et avoir un bon vélo ( voir http://techniquevtt.blogspot.fr/2013/06/le-bon-et-le-mauvais-velo.html)
Connaitre son vélo déterminera vos capacités à comprendre ses réactions qui seront différentes selon chaque géométries et matériels utilisés. Votre vélo est-il stable? Quelle est la répartition des masses sur votre vélo? Quelles sont les limites d'adhérence de vos pneus? Vos freins sont-ils assez puissants pour vous ralentir à la fin de cette descente? Votre vélo a-t-il une prédisposition au sur ou sous virage? Quelles sont vos rapports de transmission?rien à taper je suis en single! etc

Lorsque vous aurez entière connaissance de votre vélo, vous pouvez travailler sur la confiance en vous. Le paramètre vélo n'étant plus d'actualité puisque vous y vouez une confiance quasi maladive!
Caractère difficile à travailler, la confiance en soi est le dépassement objectif de la peur et de l'appréhension à l'approche d'une difficulté. Il n'y a pas d'exercices types pour s’entraîner à avoir confiance en soi puisque chacun aura besoin de ce caractère à des moments différents.

Une façon simple de prendre confiance en soi :s’entraîner virtuellement au passage de la difficulté. Dans un lieu calme ( c'est à dire ou vous pouvez ignorer ce qui vous entoure),vous essayez de visualiser le passage de la difficulté. Entraînez vous par la pensée à sortir victorieux de la difficulté! Ainsi en arrivant réellement devant celle-ci votre appréhension sera beaucoup moins grande puisque vous l'avez déjà fait!

Se faire aider: une personne connaissant parfaitement votre niveau peut vous accompagner pour faciliter votre travail de prise de conscience de vos capacités. Votre confiance se focalisera sur cette personne qui vous connait et sait ce qu'elle peut vous demander et ce que vous êtes physiquement capable de faire. En plus cette personne vous assure dans les difficultés pour vous éviter le risque de chutes et de blessures et peut même vous expliquer les mécanismes qui vont vous permettre de rester sur le vélo! Quoi de mieux pour progresser régulièrement sans prendre de risques? Le plus dur sera encore de trouver une personne capable de tout ce que le paragraphe traite ci-dessus.

Vaincre sa peur et se connaitre. La connaissance objective de ses capacités permet à ceux qui ont le mental de s'entraîner régulièrement à dépasser leur appréhension et à augmenter leur confiance en eux. Il faut cependant avoir la foi en ses capacités et vaincre sa peur. Pas toujours très simple. Cependant le résultat sera à la hauteur de la difficulté: une grande satisfaction et une forte estime de soi.

Vaincre la peur de tomber. Très difficile, demandant un gros soutient mental et une "positive attitude" pas toujours très réaliste et objective, cette méthode du " je m'en fou si je tombe, j'essaye!" peut être un bon moteur pour progresser. Attention toutefois car il arrive un moment où vous n'aurez effectivement pas les capacités de réaliser ce que vous tentez. Savoir rester humble dans ces instants là ( je parle du moment où on se retrouve le cul par terre) et ne pas retenter 10 fois au risque de finir à l’hôpital seront vos meilleurs atouts. Ne pas hésiter à demander conseil à une personne plus expérimentée.

Enfin : pour prendre confiance en moi sur une difficulté je suppose toujours que je dois y repasser un certain nombre de fois pour m'assurer que c'est possible et que ce n'est pas un coup de chance ( le coup de plusieurs chutes successives m'est aussi arrivé) . Ainsi n'hésitez pas à recommencer 3 ou 4 fois la difficulté que vous venez (enfin) de franchir pour prendre confiance en vous!  Positivez toujours et utilisez les différents conseils vu dans cet article, vous ne devez jamais repartir déçu de votre échec; cherchez toujours à trouver le point positif et la manière de réussir le passage de la difficulté.

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mercredi 12 juin 2013

Conseils techniques :virage à plat: grip

Comment négocier un virage à plat en grip (sans dérapage)?

Un virage à plat est un virage où le sol est plat (sans blague). Il n'y a pas de bordures sur lesquelles vous pouvez poser les roues  (sinon ce serait un virage relevé).

Bien négocier un virage à plat demande une certaine réflexion avant d'aborder celui-ci.
-rayon du virage?
-rayon de virage régulier?
-adhérence?
-type de sortie du virage?
-visibilité?

une fois que vous avez plus ou moins répondu à ces questions: en avant!

Période d'entrée :
Freinez suffisamment. Commencez à pencher le vélo à l'approche du virage. Votre bras à l'intérieur du virage doit se tendre progressivement alors que l'autre se replie. Gardez le corps droit sur le vélo. Commencez à mettre le pied à l'extérieur du virage au point mort bas (pmb). Selon la géométrie du vélo et la répartition du poids il peut être utile de s'avancer légèrement ou de faire un transfert de charge avec un léger freinage de l'avant.

Virage:
Votre corps est droit au dessus du vélo afin d'écraser le pneu au sol avec le plus de force possible. Votre vélo est maintenant penché. Poussez fort sur le pied au pmb. L'autre jambe s'écarte du vélo le plus possible pour laisser liberté au cadre de se pencher. Votre regard se situe à la sortie du virage.

Sortie: redressez le vélo dès que possible et recommencez à pédaler. Vous devez sortir le plus rapidement possible du virage pour éviter une relance coûteuse en énergie. Ne freinez donc pas de trop avant l'entrée.

Ne pas faire : rentrer trop vite dans le virage : vous allez sous virer et sortir de la trajectoire. Freiner de trop dans le virage: une perte d'adhérence non contrôlée emmène à la chute.


Où s’entraîner:
S’entraîner sur des virages tournant dans des directions différentes afin de ne pas privilégier un côté. Essayez de trouver des virages où l'on peut facilement se dégager ( prairie...) exempt d'arbres ou de surfaces dures pouvant gravement vous blesser en cas de perte de contrôle du vélo et avec de la visibilité et une bonne adhérence. S'exercer sur différents rayons de courbure à différentes vitesses.

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lundi 10 juin 2013

Virage relevé : passage en grip basique

 Première partie sur les virages.

Un virage relevé : quésako?
Théoriquement c'est un virage dont une ou des trajectoires possibles passent par un parapet sur lequel on peut venir appuyer le vélo. 

Conseils de pilotage : Passage en grip

-avant le virage, freinez si nécessaire et préparez vous en vous avançant debout sur les pédales, la tête rentrée dans le guidon et le buste à plat pour abaisser le centre de gravité et résister aux G si le virage est sec. Déportez vous déjà sur l'extérieur du virage là où il est le plus relevé. 
-rentrez dans la courbe en plaquant le vélo perpendiculairement à la partie relevée si possible. Votre pied extérieur doit se positionner au point mort bas pour assurer une accroche maximale et une sortie convenable. De même assurez vous que votre coude d'extérieur est plié alors que le bras intérieur vient se tendre pour faire virer le vélo comme sur un virage à plat.  Il est également possible selon les configurations de pencher pilote et vélo d'un même mouvement ( cas que l'on ne fait pas en virage normal) comme en moto. 
-Regardez toujours le plus possible vers la sortie du virage 
-Reprenez le pédalage dès que possible mais attention, un virage relevé peut s'arrêter brusquement ( effet plus ou moins prononcé selon la vitesse et l'inclinaison). On peut donc facilement passer par terre si le vélo est trop penché alors qu'on est revenu sur un sol plat. 




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Conseils et technique: freiner efficacement

Si tu freine t'es un lâche! Si tu ne freine pas, t'es un con!

Il est facile de freiner. Il est beaucoup moins facile de BIEN freiner (être un bon lâche)
Freiner demande une énergie bien moindre que celle qui vous permet d'accélérer ou de maintenir le rythme. Il est donc intéressant de travailler son freinage pour gagner des secondes gratuites ou tout simplement pour s'assurer de pouvoir freiner rapidement en cas de danger.

Nous allons tout d'abord présenter rapidement les mécanismes de freinage d'un VTT.
-les freins à patins : bas de gamme ou anciens, les patins agissent sur les parois de la jante avec un fort bras de levier. L'énergie est dissipée par échauffement/friction
-les freins à disques: deux plaquettes viennent frotter un disque de frein et dissipent l'énergie pas friction/échauffement.
Aujourd'hui la plupart des vélos de moyenne gamme sont fournis avec des freins à disques. Nous étudierons donc ce système de freinage. Pour nos amis Vbrakeux et cantivelereux, le freinage à patin c'est bien parce que c'est fiable et pas cher mais c'est malheureusement dépassé.

Techniques de freinage:
Bien freiner c'est freiner le moins possible (1), sur la distance la plus courte possible(2).

1: pour freiner le moins possible, il faut connaitre ses capacités pour franchir la difficulté qui nous oblige à freiner. De fait en sachant la vitesse à laquelle vous pouvez passer la difficulté, vous pouvez extrapoler la distance de freinage pour passer de la vitesse actuelle à la vitesse adaptée à la difficulté.

2:pour freiner court, il faut savoir utiliser ses freins de manière à arriver le plus rapidement possible à la puissance limite du blocage de roue et y rester. Difficulté: cette puissance induisant le blocage varie en fonction de la vitesse ( énergie accumulée varie en fonction de 1/2 mv²) et des différences de revêtement. On bloque plus rapidement sur du gravier que sur du bitume.  Il faut alors relâcher peu à peu le levier de frein à partir du moment où on atteind la limite de blocage. Sachant qu'en plus les plaquettes fonctionnent plus ou moins bien selon leur température, c'est un vrai casse tête et c'est au final plus du feeling et de la connaissance de son matériel qui prévalent.freinage

D'autres  manières de freiner plus court sont:
-d'augmenter la puissance des freins ( piston plus gros donc coeff d'augmentation de puissance hydraulique S1/S2 meilleur),
-d'augmenter le coefficient de friction des plaquettes ( et donc en général de diminuer leur durée de vie) et leur capacité de résistance à la chaleur selon la pratique ( en descente il faut que les plaquettes soient assez endurantes),
-d'augmenter la résistances des plaquettes aux fading et de choisir judicieusement quand au recover,
-bien roder ses plaquettes et les changer en cas d'une surchauffe ( recover différent de 100% qui va diminuer les capacités des plaquettes),
-d'augmenter l'adhérence des pneumatiques( gonfler moins, gommes plus tendres, pneus plus larges),
-de monter des jantes et pneus légers ( inertie des ensembles tournant réduits),
-de freiner en ligne droite!

Entraînements:
Pour freiner efficacement rien ne vaut un peu d'entrainement.
- sur différents terrains et à différentes vitesses : rechercher le point de blocage.
-s’entraîner à évaluer ses distances de freinage sur différents terrains et profils
-apprendre à freiner en ligne droite AVANT d'entrer en virage
-apprendre à reconnaître  les types de terrain qui permettent un meilleur freinage en bloquant la roue (il y en a: en général des terrains type sable ou gravier ), car il est parfois plus judicieux de faire chasser les gravillons en bloquant la roue et riper sur une surface dure que de ne pas bloquer sur des gravillons qui glissent.
-s'entraîner à freiner en virage relevé
-s'entraîner à
être con ne pas freiner ( j'utiliser la méthode du "si t'es pas encore passé tout droit c'est que ça passe encore plus fort", et "si t'es passé tout droit c'est que t'as pas la technique pour passer à cette vitesse: reprend". Attention quand on a la gueule en sang après deux ou trois passages loupés faut peut être arrêter quand même )

Voilà pour les bases du freinage. Les différents moyens de se placer grâce aux freins seront évoqués dans d'autres articles. 

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La lecture du terrain

La prise de repères grâce à nos organes sensoriels nous permet de piloter. Les informations sont lues et interprétées par le cerveau qui va agir sur nos muscles pour effectuer les manœuvres nécessaires.
Le transfert de l'information et le traitement de celle-ci n'est donc pas instantané. Dans les faits, lorsque vous piloterez, le temps de réaction aux stimuli visuels sera compris entre 0,1 et 0,3 secondes. Ce temps pourra augmenter à cause de la fatigue ou de la mauvaise oxygénation[...] Nous ne parlons pas ici des réflexes. De même d'autres stimuli en provenance de l'oreille interne ( qui détermine votre équilibre) et des nerfs mettront un certain temps à être traités par le cerveau ( même si ce sera beaucoup plus rapide).

La vue.
La vue est la base de la base en ce qui concerne le pilotage. Elle permet de lire le terrain. La lecture du terrain est de loin le meilleur moyen d'améliorer son pilotage. Un bon pilote saura aborder un virage sans visibilité inconnu à pleine vitesse en se basant simplement sur le type de revêtement, les traces de freinage, la situation spatiale des pierres/graviers, les traces des autres pilotes...
La lecture du terrain est donc essentielle malgré le peu d'attention que l'on y porte en général. Nous verrons plus tard, dans les diverses sections dédiées au pilotage dans quelles mesures la lecture du terrain va influencer la sélection de telle ou telle technique.
La vue va permettre au pilote de créer une base de données en 3D de l'environnement dans lequel il évolue . Ainsi, à l'instant t, le pilote sait à quelle position il se situe ( roue avant, roue arrière, corps, pédales) dans l'espace. Ce qui est relativement simple sur le papier l'est en revanche beaucoup moins lorsqu'il s'agit d'appliquer. Exemple:
Je roule à 15 km /h , le terrain devant moi comporte deux marches en D+: 0 ________1------------2'''''''''''''''''''' 3 ->(x)
à T(0) mon regard se porte sur 1
Au fur et à mesure que je me déplace sur (x) ( vitesse constante), mon regard va se déplacer de (1+x) jusqu'à (2). A cet instant, j'effectue ma rotation et je fait passer ma roue avant sur (1). Je me déplace de l'empattement du vélo, mon regard est à (2+x), je soulage l'arrière au moment opportun. Mais déjà j'arrive sur (2) et je dois lever une nouvelle fois l'avant. Mon regard est alors sur (3) etc
On observe donc un décalage entre l'instant où notre regard se pose sur le terrain et celui où on effectue l'action vis à vis du terrain. D'où cette importante phase de lecture et d'enregistrement du terrain. Le décalage ( en secondes) entre lecture et action peut être influencé par deux facteurs: vitesse et portée du regard. A vitesse stable, regarder plus loin va augmenter le décalage. A vitesse croissante, et portée du regard fixe, le décalage va diminuer. On remarque donc que à grande vitesse, si l'on ne peut pas regarder loin, il risque d'y avoir un problème du au temps de réaction. De même et dans une moindre mesure, regarder trop loin va obliger le pilote à se souvenir de plus d'éléments; risque de saturation de la mémoire à court terme. 
Dans les faits, le pilote à tendance à chercher un décalage fixe dans le temps et va chercher faire varier portée du regard en fonction de la vitesse.
Dans le sineux, la portée du regard est restreinte et doit être remplacée par une carte établie sur la mémoire à long terme ( trajet connu ; je sais où le sentier tourne, où sont les difficultées), ou bien par les capacités à lire le terrain, à réagir(anticipation :si tel scénario, alors telle action), à prendre des risques ( j'y vois rien mais inch allah ça passe ).
Dans ces situations, le temps de réaction et la capacité à lire vite le terrain prennent donc tout leur intérêt. L'entrainement va permettre de repousser la limite de surpilotage ( instant où le cerveau ne peut plus suivre et où l'on va faire des erreurs). On parle alors de vitesse perçue/vitesse réelle. La vitesse perçue étant fonction de la capacité du cerveau à gérer l'afflux d'informations.
Exemple :
-vous roulez à 150 km/h dans la dernière Golf VII GTD super masoil ça pousse , sur une petite route. Vous vous sentez en sécurité malgré la vitesse très élevée. La vitesse perçue est largement inférieure à la vitesse réelle.
-vous roulez à la même vitesse dans une 240Z en passager, à 150 votre pantalon est plein depuis un moment, La vitesse perçue est plus grande.
En période de stress sur votre vélo, le corps sécrète des composés, dont l'adrénaline. Celle-ci va jouer un rôle énorme sur la vitesse perçue. Le corps va travailler plus vite d'où une vitesse ressentie moins élevée. D'où une meilleure capacité à piloter dans un zone de vitesse/au terrain dans laquelle vous seriez en surpilotage.
La vitesse perçue est donc un aspect important du pilotage, le cerveau doit être habitué à travailler rapidement et efficacement pour pallier à l'augmentation de vitesse.
Le choix des éléments à prendre en compte va permettre de délester le cerveau. Il faut voir ce qui est important au moment opportun. Ces choses à voir seront définies selon le terrain dans lequel vous évoluez. En virage, on cherchera par exemple à trouver un point d'appui, alors qu'en montée on cherchera le passage où l'adhérence est la plus importante.

La perception de l'équilibre et les terminaisons nerveuses. 
Couplés à la vue, ce sont réellement des indicateurs essentiels qui vont confirmer ce que vos yeux ont prédits. Quand vous apprendrez à bien les apprécier, rouler de nuit deviendras beaucoup plus simple car vous saurez vous fier simplement à eux et ils vous diront l'état du sol aussi clairement que si vous le voyez . La où la vue vous prépare, ces deux facteurs vont vous témoigner de l'instant présent et avec une bonne pratique vous arriverez à déterminer précisément les gestes à effectuer et quand les effectuer pour évoluer sur votre terrain favori simplement en ressentant la moindre variation.


Travailler sa lecture du terrain , c'est donc savoir déterminer le plus rapidement possible les éléments intéressants pour les techniques de pilotage et également les éléments à risques ( souche au milieu du sentier, pierre branlante...) tout en essayant de trouver le décalage optimal entre portée du regard, vitesse, afin de savoir « où l'on est ». Le couplage avec un bon ressenti vous fera atteindre un niveau de perception digne d'un chat. 

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Savoir utiliser ses vitesses.

Contrairement à ce que l'on pense, utiliser de manière optimisée ses vitesses est loin d'être simple et un grand nombre de personnes les utilisent mal.

Nous allons tout d'abord penser à l'époque ou le dérailleur n'existait pas. Aujourd'hui on pratique le SS pour sa simplicité. C'est un mode de roulage totalement différent et légèrement rétrograde. On ne pense plus à ses vitesses mais seulement à son pilotage et à se faire plaisir. Seulement le choix des dentures à l'avant et à l'arrière est très important. Il faut pouvoir passer presque partout et tout de même pouvoir aller relativement vite sur un terrain plat. De fait les addicts de cette discipline ont souvent des pignons différents qu'ils changent selon l'endroit où ils vont rouler. Contrairement à l'intuition, on peut aller très très vite en SS et mettre minable 90 % de la population lors de compétitions. Pourquoi?

L'utilisation de différents rapports de transmission permet au pilote de rester sur sa plage de puissance maximale. Pour rappel la puissance en Watts est le produit du couple et de la vitesse angulaire(VA). Le corps humain en général développe une puissance maximale(Pmax) pour une fatigue minimale(Fm) pour une vitesse angulaire de l'ordre de 65 à 110 tours/minute. Avant 65 tr/min la vitesse angulaire est trop faible pour avoir une valeur de puissance élevée et au dessus de 120 tr/min le couple s'effondre. De fait si vous définissez votre fréquence de pédalage normale sur sol plat, il y a de très fortes chances qu'elle se situe dans l'intervalle [65;110] tr/min. Cependant il est utile de noter que c'est pour une fatigue minimale que l'on reste dans cette plage. On peut tenter de lisser cette courbe de Pmax en se fatiguant énormément : très fort couple au démarrage pour aller vers une vitesse angulaire élevée. Ceux qui font des disciplines comme le kilomètre sur piste vous en parleront mieux que moi. Cependant le corps humain ne peut mécaniquement pas dépasser plus de 230 à 250 tr/min.

Si vous avez bien lu le paragraphe ci-dessus, vous comprendrez toute l'utilité des vitesses et pourquoi on peut se débrouiller aussi bien en SS qu'avec 30 vitesses lorsqu'on prend en compte le temps perdu lors du passage des vitesses et que le SSder aura un développement adapté pour rester 80% du temps dans la plage de Pmax pour Fm.

VA à adopter: Lorsqu'on roule sur des sentiers avec une visibilité réduite, il est préférable de rouler à une VA légèrement supérieure à la VA que vous adoptez sur terrain plat afin de ne pas avoir à fournir un fort couple au cas où une difficulté apparaît sans vous laisser le temps de monter plusieurs pignons ou de tomber un plateau.Cette méthode nous indique donc le comportement à adopter lors de l'apparition d'une montée ou d'un terrain demandant plus d'effort: passer ses vitesses avant d'être dans la difficulté!

Descendre les pignons: Lorsque VA devient trop élevée et que vous commencez à sortir de la plage de Va pour Fm ET qu'il n'y a pas d'éléments indiquant qu'il va falloir freiner dans peu de temps, vous pouvez tomber un pignon. Pour ce, ne poussez pas comme un fou sur les pédales lorsque vous sélectionnez le pignon inférieur, sur votre voiture vous n'avez pas l'idée de rester à fond dans l'accélérateur lorsque vous changez de vitesse.

Monter les pignons sans perdre de temps: Nous avons vu ci-dessus que passer ses pignons demande un léger temps mort dans la transmission de la puissance. Au freinage,  on ne fait ( hors techniques particulières) pas passer de puissance. Cependant monter ses pignons pour anticiper la relance ne peut se faire si VA est nulle. on adopte alors la technique du "pédaler freiner". Cette méthode s'apparente au talon point en automobile. Il s'agit de continuer à faire tourner les jambes lorsque l'on freine afin de ramener la chaîne sur le pignon le mieux adapté à la relance que l'on souhaite faire ( voir la section "virages").  Vous ne perdez donc pas de temps à la relance.

L'application de ces trois méthodes semble banale et très facile à gérer. Cependant la parfaite sélection des pignons en entrée de virage et la recherche de diminution des temps morts lors du passage de vitesse sont des éléments relativement difficiles à maîtriser. Une analyse objective de votre manière de passer ses vitesses montrera peut être que vous pouvez encore progresser.

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pédales plates/pédales automatiques : le dilemme

Le choix du type de pédale est influencé par l'activité que l'on souhaite effectuer. A noter qu'a terme, en enduro, descente et  Xcountry, les pédales automatiques sont presque inévitables si l'on souhaite faire péter les chronos ou simplement économiser son énergie.

Atouts des pédales automatiques: moins larges: touchent moins dans les virages, permettent de faire passer beaucoup plus de puissance, ne glissent pas et vous lient au vélo.

Inconvénients: peuvent poser des problèmes de genoux, temps d'adaptation, vous attachent au vélo dans certaines situations où l'on ne peut pas dé-clipser.

Les pédales plates quand à elles sont faciles d'usage mais permettent de faire passer beaucoup moins de puissance.

Lors des entraînements aux différentes techniques, je préconise l'utilisation des pédales plates. Tout d'abord parce qu'il est très facile de se détacher du vélo contrairement aux pédales automatiques qui peuvent demander des années d'adaptation et de reprise de confiance. Secundo, parce que la puissance maxi que l'on peut transmettre est plus facilement atteinte en pédale plate. Il faudra donc une meilleure technique au pilote pour arriver à faire la même chose que le copain qui passe tout en force. La technique qu'il aura acquise sera de loin meilleure et plus précise que celui qui n'a pas besoin de faire un effort pour passer. Enfin, le pilote n'est plus attaché physiquement à son vélo. Il devra donc effectuer des gestes parfait pour maîtriser son vélo.
pour synthétiser, l'utilisation des pédales plates demandera un effort supplémentaire au pilote mais lui donnera de très bons atouts pour le roulage en pédales automatiques ensuite. Ne négligez pas ce que peuvent vous apporter les pédales plates. Les pédales plates suffiront au randonneur occasionnel et ceux qui ne veulent pas se casser la tête. 

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Quelques notions d'équilibre

Le vélo ça ne s'oublie pas !
Ce dicton est souvent énoncé et entendu. Cependant il est faux. Ce n'est pas le vélo que l'on oublie pas mais l'équilibre; un équilibre très relatif. J'ai eu l'occasion de voir des personnes qui étaient en symbiose avec leur vélo, on aurait dit qu'ils étaient né dessus. La parfaite maîtrise de l'équilibre donne des façon de se déplacer spéciales, très fluides et belles. C'est une sorte de danse ou tout semble simple d'un point de vue extérieur.

L'équilibre est une façon de progresser dans bon nombre de domaines sans trop se ruiner en temps d'entrainement puisque beaucoup de techniques demandent un bon équilibre. C'est donc un critère à travailler régulièrement et en priorité ( je ne parle pas du physique ).
Plusieurs équilibres différents sont à déterminer en vtt : le statique et le dynamique. Nous aborderons ici surtout le statique. Le dynamique étant très lié au vélo et aux phénomènes d'inertie engendrés par la rotation des roues. Voir le post dédié.

L'équilibre statique commence lorsque le dynamique ne suffit plus à garder l'homme et le vélo dans un état stable. La transition peut se manifester lors de passage dans des virages très étroits successifs, d'une montée particulièrement lente ou bien d'un passage technique[...].
L'équilibre dynamique étant simple à engendrer, le statique en revanche l'est beaucoup moins: c'est au pilote de faire en sorte de rester en équilibre sur son vélo.

Pour travailler cet équilibre, les exercices porteront surtout sur du travail à l'arrêt.
-trouver un champs avec un terrain meuble pour amortir les chutes est recommandé.

1er exercice : essayer de faire du surplace en bloquant les freins et en tournant simplement la roue avant d'un côté et d'autre lorsque vous commencez à sentir que le vélo bascule. Des gestes trop brusques seront préjudiciables et cet exercice vous permettra de savoir canaliser la dose exacte d'énergie nécessaire à une action et d'éviter des mouvements parasites. Le plus simple au début et de relâcher les freins lorsque vous commencez vraiment à tomber afin d'éviter de poser le pied à terre à longueur de temps. Peu à peu vous allez gagner en équilibre et vous n'aurez plus besoin de lâcher les freins en permanence pour rester digne. Vous pouvez regarder loin devant vous pour faciliter les choses ( ça ne m'as rien facilité et je regarde toujours la roue avant comme un neuneu personnellement mais beaucoup s'accordent à dire le contraire).

2eme exercice possible: s’entraîner à s'arrêter puis repartir dans une montée à fort pourcentage avec un petit pignon. Les inconvénients viendront du revêtement ( éviter de tomber sur du bitume)qui doit être suffisamment adhérent pour ne pas en plus avoir à gérer son adhérence. Cet exercice vous permettra de transmettre un fort couple tout en gardant l'équilibre. Il est particulièrement utile pour les SS.

3eme exercice: faire sautiller la roue avant, freins sérrés. Un des plus dur à maîtriser. Il s'agit de se déplacer sur le vélo en jouant les ressorts humains. Une méthode peut être suivie ( j'ai appris également tout seul ) : arriver en débutant un stoppie  sans lever la roue arrière. couder légèrement les bras tout en se relevant au dessus de la selle puis vers le cintre. Il faut ensuite suivre la décompression de la fourche avec bras et jambes ( les jambes dans une moindre mesure). Fourche décompressée et roue avant levée, on recommence : bascule vers l'avant et on comprime la fourche en même temps que les bras et dans une moindre mesure les jambes et on repart vers l'arrière. A partir de 5 de suite, sachez que c'est gagné et que vous allez rapidement progresser pour stabiliser sur 10 à 50 mais avec encore des erreurs qui vous feront mettre pied à terre de temps à autre. Il reste une dernière ligne droite à franchir pour pouvoir faire le cricket pendant des heures de manière tout à fait normale sans appréhension. C'est une bonne façon de rester sur le vélo et de s'arrêter pour analyser le terrain lors de passages difficiles ou bien de décaler ses roues avec un peu d'entrainement supplémentaire. Les vélotaffeurs y verront une manière cool d'attendre au feu ( sans fourche avec un vélo de route c'est très simple à réaliser lorsque on a pris le coup).
Il faut bien comprendre que le point de pivot optimal du vélo serait au niveau de l'axe de roue arrière, mais que le pilote ne tire pas dans une direction tangente à l'arc de cercle de centre " axe de roue arrière", d'où une certaine difficulté à réaliser l'opération plusieurs fois de suite afin de garder l'équilibre  ( et ensuite de pouvoir décaler les roues : à voir dans le post dédié).

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Le bon et le mauvais vélo

Un bon vélo c'est un vélo qui
coûte cher fonctionne!

C'est peut être LE point le plus important en ce qui concerne l'apprentissage de la technique à vélo. Un vélo est une extension de vous même. Vous y êtes lié; surtout si vous utilisez des pédales automatiques. De fait il est nécessaire qu'il ait un fonctionnement irréprochable. Imaginez vous courir avec un orteil qui vous fait très mal. Pas facile de se motiver dans ce cas là. Un vélo qui fonctionne mal déporte le problème sur l'aspect mécanique de votre duo. Bien sur ça fait moins mal que l'orteil mais dans les faits, vous aurez du mal à avoir confiance en vous. La confiance en soi sera évoquée plus tard, c'est une autre partie du fil qui vous permet de progresser.

Un vélo qui fonctionne c'est donc:
-des vitesses qui passent rapidement et précisément ( prévoir de vérifier la chaîne régulièrement, nettoyer les câbles et les gaines, graisser les shifters...)
-des pneus dédiés et assez résistants pour l'usage souhaité, gonflés judicieusement, avec une usure assurant une accroche optimale.( les pneus doivent également être choisis en fonction du budget: on peut manger des gommes tendres en quelques centaines de kilomètres avec un pilotage très agressif)
-des freins! ( plaquettes en accord avec la pratique, diamètre des disques adaptés à la pratique, au poids du pilote et aux freins, choix des freins judicieux pour la puissance et le feeling voulu)
-une taille de cadre adaptée et des éléments adaptés à la pratique que l'on souhaite en faire ( ne vous lancez pas sur une piste de downhill avec un Xcountry pur et dur si vous n'avez pas le niveau).
-un guidon à la taille la plus adaptée à vos besoins, votre morphologie, votre feeling: éviter des cintres trop étroits.
-une potence adaptée au vélo et à la pratique ( pas de potence de 130 mm sur un enduro au risque d'avoir un vélo très mou à diriger)
-une selle confortable et résistante si vous prévoyez des chutes.
- et pour finir : le plus important: UN BUDGET ENTRETIEN. Un vélo qui fonctionne doit être entretenu pour pouvoir fonctionner à long terme. Le budget entretien est conséquent pour un pilote qui roule plusieurs fois par semaine.

Votre vélo fonctionne correctement? Il est fiable et vous avez une confiance presque infaillible dans celui-ci? Vous pouvez attaquer la pratique sans arrières pensées!

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Le VTT, La technique, Pourquoi ce blog?

Hello!
Adepte du VTT depuis de nombreuses années et encadrant dans des clubs le weekend, je souhaite offrir l'opportunité à tous de pouvoir suivre mes propositions  quant à la pratique de ce sport.

Etant grand pratiquant avec peu de jambes et surtout peu de matière grise, mes résultats, acceptables, en course sont surtout du au pilotage. Je me fais larguer sur toutes les lignes droites et c'est pourquoi le travail du physique sera très peu évoqué dans ce blog au profit du pilotage pur et dur.

Une partie single speed sera éditée: je suis également adepte !